Elle commence son spectacle sur les rotules, littéralement, pleurant sur les difficultés à vivre aujourd'hui. Blondinette pétillante et pas avare de petites vulgarités pas trop mal senties, Constance, après une entrée en matière quelque peu longuette, dessine dans son nouveau spectacle un portrait plutôt cynique de la société contemporaine. De la psychologue foldingue et introvertie à l'infirmière nymphomane en passant par la mère de famille débordée, la professeure de chant ou un avatar des Bidochon, elle se plait à glisser d'un personnage à l'autre. L'air de rien, elle croque en creux, dans un spectacle finement construit, le portrait d'une humanité contemporaine pas toujours reluisante.
Ecrit avec la complicité de Jérémy Ferrari, le spectacle fait généralement mouche, notamment dans sa seconde partie, plus équilibrée. Constance y révèle un vrai talent comique, y tisse une belle complicité avec le public. Une humoriste qui a su s'émanciper de la télévision pour se tracer un chemin personnel. Partie pour une tournée qui l'emmènera jusqu'à la fin de l'année, la jeune femme n'exclue pas de se tourner vers d'autres horizons par la suite...au gré de ses envies. De retour il y a peu à Lille 10 ans après son passage au Conservatoire, elle est en Belgique pour quelques dates.