Une écharpe pour figurer l'un ou l'autre des personnage joué, c'est le seul accessoire dont usera le comédien, (presque) seul sur scène (il est accompagné par Félix Zurstrassen à la basse électrique et Teun Verbruggen à la batterie, précieux pour certains moments de pression).

En faisant le choix de respecter le texte original à la lettre, la mise en scène met non seulement en valeur la langue d'Hugo mais souligne également à quel bien le message porté -une fresque sociale qui décrit des vies de misère- par Les Misérables est encore très actuel. En déployant une énergie considérable dans un décor minimal, Stéphane Titelein donne vie à chaque personnage sans en léser aucun autre. Le résultat est un pari qui n'était pourtant pas gagné d'avance : une invitation à aborder l'oeuvre d'Hugo sans craindre d'attaquer un classique inabordable.