Plaisir de l'esprit, plaisir des sens

[musique // à partir de 11 ans]. Pour chanter les airs d’Etienne Moulinié, de Sébastien Le Camus ou de Michel Lambert, la soprano Élodie Fonnard est accompagnée par des instruments d’époque, flûte à bec, harpe et viole de gambe.

Chanter fut l’un des plaisirs les plus subtils et les plus estimés de la société française du XVIIe siècle. Les airs de cour, les airs sérieux et airs à boire avaient pour vocation de séduire, de plaire, dans les salons du roi comme à la ville, dans les logis bourgeois comme dans les estaminets. La poésie qui sert de support à cette musique si délicate est pleine de sous-entendus satiriques ou de messages amoureux codés.

Rarement un répertoire a été plus « social » que l’air de cour ; tout comme la variété contemporaine, ces deux genres unissent un public, une complicité de culture et de goût, un sentiment d’appartenance à un groupe.