VERNISSAGE DES NOUVELLES EXPOSITIONS
Au programme du Frac :
– « Que fut 1848 ? » par Arnaud Dejeammes
Révolutionnaire, l’année 1848 n’a cessé de hanter les artistes jusqu’à ce jour. De la fermeture des ateliers nationaux aux délocalisations, de la révolution industrielle à l’émancipation ouvrière, du droit au travail au droit du travail, l’exposition « Que fut 1848 ? » invite à s’interroger sur ce mitan du XIXe siècle. L’exposition revisite cet héritage souvent oublié à travers un parcours artistique mais aussi historique et littéraire qui s’appuie sur les collections publiques et sur l’histoire de Dunkerque. À un moment de notre histoire contemporaine, de changement et de redéfinition du travail, l’exposition propose de « ré-activer » 1848 ! L’exposition s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion et d’une programmation autour du travail initiées au Frac en 2018.
– Résidences Archipel : Ève Chabanon et Sacha Golemanas
En 2017, le Frac Grand Large a inauguré une résidence d’artiste en lien avec des écoles d’art municipales des Hauts-de-France. Ève Chabanon et Sacha Golemanas ont effectué leurs résidences en 2017. Les productions présentées dans le cadre de cette exposition sont le fruit de rencontres singulières et de réappropriations poétiques.
ÈVE CHABANON
Durant sa résidence, Ève Chabanon traverse les réserves des musées du Nord. Et, comme pour résister aux flammes de politiques hostiles aux diminutions de budgets, à la raréfaction des publics, voire à la disparition des espaces d’exposition, l’artiste en interroge les acteurs et leurs publics :
« Si dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, Giacometti prendrait le chat, Cocteau, lui emporterai le feu. Et vous, au musée, que sauveriez-vous ? ».
SACHA GOLEMANAS
Après une résidence de près de trois mois, Sacha Golemanas dévoile ses nouvelles productions réalisées avec le soutien des écoles d’art de la Côte d’Opale. Robinsonnade inversée, l’exposition s’appuie sur les indices d’une nature recomposée. L’artiste convoque l’imaginaire enfantin et la rigueur scientifique pour aiguiser nos sens et déjouer avec humour nos croyances sur l’identité et l’altérité.
– « Siège : L’objet du discours » par Claude Courtecuisse
Depuis la création du Frac, en 1982, les acquisitions Design successives se sont canalisées autour d’un champ de recherche « le siège ». Sujet emblématique de la conception et de la production industrielle, il s’inscrit dans l’espace d’activité et de vie. Prothèse indispensable pour supporter le corps, le siège se soumet à des ergonomies et des postures multiples. Conditionné par les pratiques sociales, les contextes d’habitation, les innovations techniques, les enjeux industriels et les stratégies commerciales, cette « prothèse siège » s’offre à de multiples lectures esthétiques et historiques éclairées. Claude Courtecuisse est designer et fut membre du comité technique d’acquisition du Frac de 1982 à 1989.
– « Tubologie : Nos vies dans les tubes » par KVM — Ju Hyun Lee et Ludovic Burel
Les tubes sont partout ! En nous : tubes auditifs, tubes digestifs, etc. Et autour de nous : dans les Hauts-de-France, difficile de ne pas penser aux cheminées d’usines qui se déploient sur tout le littoral… Hors de nous, ce sont aussi ces tuyaux et câbles post-industriels qui nous permettent de nous brancher les uns aux autres via des sites de visionnage en ligne comme YouTube. Seulement voilà, à force de « travailler à plein tube », une urgence écologique se fait jour. Dès lors, quels types d’écologies mentales, sociales et environnementales mettre en place afin de prendre soin de soi et des autres, humains comme non-humains (animaux, végétaux, minéraux, etc.) ?
Publié le 20/09/2018